On vous dévoile les secrets de la rhubarbe, consommée principalement comme un fruit mais qui en vérité, sur le plan botanique, est un légume !
Bien que délicieuse dans les desserts sucrés, accrochez-vous, elle peut vous surprendre même dans des plats salés !
La petite histoire de ce légume
On vous dévoile son identité
La rhubarbe est une plante vivace originaire d’Asie qui appartient à la famille des polygonacées. Les asiatiques l’utilisent pour ses vertus pharmaceutiques depuis des milliers d’années, sous forme de poudre ou d’extrait pour soigner des troubles intestinaux ou fatigue passagère. D’ailleurs, elle fut introduite en Europe principalement pour ses propriétés médicinales. La rhubarbe est aujourd’hui très bien acclimatée en France et elle est principalement cultivée dans le nord en raison de ses besoins en humidité et douceur. On la retrouve sur les étals des marchés à partir du printemps et jusqu’à la fin de l’été. En effet, la période principale de récolte de la rhubarbe s’étend d’avril à juin, même si ses premières tiges cultivées en serre font signe dès le mois de mars.
Le saviez-vous ? La partie consommée de la rhubarbe étant les tiges sans les feuilles, sur le plan botanique, cette dernière est considérée comme un légume. Pourtant, dans la cuisine elle est consommée comme un fruit.
De saveur très acide, il existe plus de 100 variétés de rhubarbes dont les couleurs vont du vert au rose. Sa chair acidulée, nous la devons à la teneur en acides multiples tels que l’acide malique (présent dans de multiples baies ou fruits rouges), l’acide citrique (contenu également dans le citron) et l’acide oxalique. Attention, car les feuilles sont, quant à elles, très riches en acide oxalique, une substance toxique à forte dose, ce qui les rend non consommables. Concernant les tiges, elles en contiennent également, mais en moins grande quantité, ce qui nous permet de les consommer sans danger.
Bon à savoir : les intoxications liées à la consommation de rhubarbe apparaissent après en avoir consommer au moins 1,5 kg !
La rhubarbe passe en cuisine
Pour bien choisir la rhubarbe, orientez-vous vers des tiges épaisses et bien fermes. Elles peuvent être nuancées de vert avec des bordures teintées de rose, mais également présenter un cœur rouge, tout dépend de la variété ! De manière générale, la rhubarbe n’est pas consommée crue mais plutôt cuite. L’idéal est d’éplucher les tiges de rhubarbe (sauf pour les jeunes tiges), de couper leur extrémités et de les faire dégorger avant de les cuire.
Après cuisson, la chair initialement fibreuse deviendra acidulée et très fondante. Cependant, la couleur de la chair influence fortement son acidité, plus elle tend vers le rouge moins elle sera acide ! Mais quelque soit sa couleur, elle ravira vos papilles dans divers desserts très gourmands tels que les compotes, tartes, confitures ou encore en crumble ! Son acidité se marie pleinement avec les fruits de saveur douce comme la pomme, ou bien même avec de la fraise, pour laquelle la saison bat son plein au mois de mai !
Le salé lui va également comme un gant !
Cousine de l’oseille, en plat salé, la rhubarbe est aussi votre allié. Laissez le sucre de côté, elle accompagne parfaitement la volaille, le gibier, le poisson mais aussi le fromage. Même si cela peut paraître étonnant, elle peut devenir votre petit secret pour donner du pep’s à vos sauces salées.
Nutrition et bienfaits de la rhubarbe
Sa composition nutritionnelle
Composée principalement d’eau et de fibres, la rhubarbe est très peu calorique, environ 21 kcal pour 100 grammes. Ses tiges contiennent environ 75% de fibres. Et saviez-vous qu’en prenant en compte seulement la matière sèche, la tige de rhubarbe contient plus de fibres totales que les flocons d’avoine ? D’autant plus que les apports recommandés pour une bonne santé intestinale sont de 30 à 45 g de fibres par jour.
Cuite, elle est également une très bonne source de vitamine K, de calcium et de vitamine C. Au-delà de sa richesse en macro et micronutriments tels que les vitamines et minéraux, elle contient des composés phénoliques que l’on nomme les Anthraquinones.
Ses bienfaits sur la santé
Ce légume, au goût de fruit, est riche en de nombreuses vitamines et minéraux. Il se cuisine facilement et plaît aux petits comme aux plus grands. Attention à ne pas rajouter trop de sucre à la préparation pour contrebalancer l’acidité, vous verrez son goût authentique acidulé saura vous surprendre.
Zoomons un peu sur ses différents composants :
D’un point de vue santé, sa richesse en fibres lui attribue des propriétés laxatives, c’est donc un accélérateur du transit intestinal. En effet, les fibres sont indispensables à notre organisme et elles permettent d’alimenter les très (très) nombreuses bactéries présentes dans notre microbiote intestinal. Elle contient également de la vitamine C et des polyphénols qui possèdent des vertus antioxydantes et bien d’autres encore.
Même si la variété que l’on consomme aujourd’hui est loin d’être la souche initiale, la plante garde de nombreuses propriétés anti-inflammatoires et anti-anémiques par exemple. Son apport en minéraux est également à prendre en compte car elle apporte une quantité non négligeable de potassium, phosphore, magnésium et calcium.
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